Quelle stratégie pour décarboner le tertiaire ?

Philippe Charlez

Le Tertiaire (un milliard de mètres carrés de surface) couvre l’ensemble des bâtiments privés (petits commerces, bureaux, centres commerciaux) et publics (écoles, administrations, hôpitaux). En 2019, il a consommé 237,5 TWh d’énergie finale toutes sources confondues. Les usages se décomposent en deux catégories : la chaleur (chauffage, climatisation, eau chaude et cuisson) représente 70% de l’énergie consommée et l’électricité spécifique (éclairage, informatique, électroménager) 30%. En ce qui concerne les sources, l’électricité (chaleur + électricité spécifique) et le gaz (chaleur) représentent 85% de la consommation contre 12,5 % pour le fioul (incluant le GPL).

Les performances énergétiques du parc actuel sont médiocres : seul un tiers possède de bonnes performances ABC, un second tiers des performances moyennes D tandis qu’un dernier tiers se situe dans les catégories EFG des « passoires énergétiques ».

La ligne de référence adresse aussi le concept de TOE (Taux d’Occupation Energétique) qui rapporte la surface énergétisée à la surface totale. Sa valeur dans le tertiaire (84 % en 2019) est en déphasage complet avec l’occupation physique du tertiaire (<40%). Réduire le TOE en révisant les comportements représente une source considérable d’économies d’énergies.

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AUTEUR DE LA PUBLICATION

Philippe Charlez

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Ingénieur des Mines de l’École Polytechnique de Mons (Belgique) et Docteur en Physique de l’Institut de Physique du Globe de Paris. Expert internationalement reconnu en énergie, Charlez est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la transition énergétique. Philippe Charlez enseigne à Science Po, Dauphine, l’INSEAD, Mines Paris Tech, l’ISSEP et le Centre International de Formation Européenne. Il est éditorialiste régulier pour Valeurs Actuelles, Contrepoints, Atlantico, Causeur et Opinion Internationale.