Baromètre « Science et société »

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2ème vague du baromètre “Science et Société”

Une étude Ipsos pour l’Institut Sapiens

 

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1 Français sur 2 estime que ce n’est pas parce qu’un scientifique spécialisé sur un sujet lui démontre un fait scientifique que c’est vrai !

En cette rentrée 2022, Ipsos et l’Institut Sapiens dévoilent les résultats de la deuxième vague du Baromètre « Science et Société ». Ces deux dernières années ont été marquées par la crise du Covid et le développement des vaccins contre le virus. Cette crise a vu émerger de nombreux débats sur la capacité de la science et de la technologie à répondre aux enjeux de l’époque et au-delà, sur la croyance dans la parole scientifique. 

Quels en ont été les impacts sur le rapport que les Français entretiennent avec la science et les chercheurs ?

Une enquête réalisée par internet du 30 septembre au 6 octobre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1000 Français âgés de 18 ans et plus.

Face aux enjeux à venir, les Français placent de plus en plus d’espoirs dans la science.

Pour près de ¾ des Français, la science et la technologie sont une source d’espoir face aux problèmes du futur

·       72% pensent qu’elles apportent des solutions aux problèmes rencontrés aujourd’hui et 70% pensent qu’elles constituent la principale réponse aux grands enjeux contemporains.

·       76% font confiance aux chercheurs du secteur public et 68% à ceux du secteur privé pour trouver des solutions aux problèmes de notre époque

·       Mais si les Français considèrent que la science peut permettre de trouver des solutions aux grands enjeux de notre époque, en revanche, ils la perçoivent beaucoup moins comme un gage d’amélioration de leur vie dans le futur : seulement 56% des Français estiment que grâce à la science et à la technologie, les générations du futur vivront mieux que celles d’aujourd’hui.

Et les Français considèrent en majorité qu’aucun domaine ne doit être interdit à la recherche scientifique : pas plus le nucléaire, que la génétique, les virus ou la génétique

·       Environ ¾ des Français souhaitent qu’on continue à faire des recherches dans le domaine des énergies renouvelables (75%), des vaccins (75%), des virus (73%) ou encore la génétique pour la santé humaine (70%).

·       Ils considèrent aussi majoritairement qu’il faut continuer à réaliser des travaux de recherche dans les domaines des cellules souches (59%), du nucléaire (55%) ou encore les produits phytosanitaires naturels ou de synthèse (51%). Certains domaines comme la génétique dans le domaine des plantes sont soutenus plus difficilement.

Mais les Français expriment une très forte méfiance à l’égard de la parole des scientifiques.

Une majorité de Français remet en question l’indépendance des scientifiques à des niveaux préoccupants.

·       56% des Français considèrent que les scientifiques ne sont globalement pas indépendants et se laissent influencer par des groupes de pression.

·       Plus grave, seule une minorité de Français estime qu’ils seraient capables d’indépendance face au gouvernement (44%) ou encore aux entreprises privées en général (45%).

Et beaucoup doutent de leur capacité à être transparents, même si ce phénomène est en léger retrait en 2022.

·       50% des Français considèrent qu’on ne peut pas faire confiance aux scientifiques pour dire la vérité si leurs recherches avaient des impacts négatifs sur la santé. 51% estiment que les désaccords entre scientifiques sont d’abord liés à la défense d’intérêts privés.

·       Logiquement donc, de nombreuses personnes interrogées émettent des doutes sur la capacité des scientifiques à être transparents dans un certain nombre de domaines : c’est le cas pour le nucléaire (seulement 50% ont confiance en eux pour dire la vérité, une progression de 6 points), les biotechnologies (50%), le climat (48%) ou encore la génétique dans le domaine des plantes (48%). Il n’y a que peu de domaines pour lesquels ils se montrent confiants dans les scientifiques, c’est le cas des vaccins (63%) ou encore des énergies renouvelables (65%)

Pour une majorité de Français, une démonstration scientifique ne vaut pas plus que leur avis personnel.

Pour se renseigner sur la science, les Français ont plus confiance dans leurs proches que dans les autorités scientifiques.

·       Pour se renseigner sur les enjeux scientifiques complexes, les Français font avant tout confiance (à leurs proches (67%). Moins de 2 Français sur 3 déclarent faire confiance aux autorités scientifiques (62%). La méfiance est même majoritaire lorsqu’il s’agit des médias (56% n’ont pas confiance en eux), les laboratoires pharmaceutiques (60%) ou le gouvernement (62%).

La force de la parole scientifique, défiée par l’expérience personnelle

·       51% des Français estiment que leur jugement personnel a autant de valeur que l’opinion d’un scientifique. 40% font davantage confiance à leur expérience personnelle qu’aux explications des scientifiques pour savoir si un fait est vrai ou faux scientifiquement.

L’incapacité de nombreux Français à repérer les fake-news scientifiques est aussi assez inquiétante.

Des méconnaissances fortes face à certaines idées reçues : la toxicité démontrée des OGM, l’efficacité de l’hydroxychloroquine contre la civid-19 ou encore sur la réalité du réchauffement climatique

·       Confrontés à un quizz sur 9 fake-news scientifiques, une majorité de Français exprime, soit des connaissances erronées, soit une méconnaissance de la bonne réponse.

·       Ainsi en est-il de la toxicité des OGM dans l’alimentation, la grande majorité estime qu’elle a été démontrée (57%, ce qui est faux) et 1 Français sur 4 est incapable de se prononcer (26%). Seuls 17% des Français ont la bonne réponse.

·       De même pour l’efficacité de l’homéopathie, plus d’1 Français sur 3 pense qu’elle a été scientifiquement démontrée (39%, ce qui est faux) ou ne connaît pas la bonne réponse. Seuls 37% savent qu’elle n’a jamais été démontrée.

·       Seulement 51% des Français savent que le professeur Raoult n’avait pas raison lorsqu’il affirmait que l’hydroxychloroquine était efficace contre la covid-19.

·       Idem en ce qui concerne le fake news diffusé par Ségolène Royale selon lequel plus d’1 femme sur 10 serait touchée par le cancer du sein à cause des pesticides. 37% des Français pensent que c’est vrai et 48% ne savent pas, seuls 15% savent que c’est faux.

·       30% des Français estiment qu’il n’y a pas de consensus scientifique sur l’origine humaine du réchauffement climatique (28% ne savent pas). De même, 1 Français sur 5 continue de penser à tort que l’on ne se sait toujours pas vraiment si les activités humaines ont un impact sur le réchauffement climatique.

La perception de la recherche privée, une illustration du rapport paradoxal des Français à la science.

Le secteur privé, un acteur indispensable de la recherche…

·       76% estiment même qu’on ne pourra pas aider efficacement la recherche scientifique si le secteur privé ne participe pas beaucoup plus qu’aujourd’hui à son financement.

…mais qui suscite une véritable méfiance.

·       83% des Français considèrent que si le secteur privé participe beaucoup plus qu’aujourd’hui au financement de la recherche scientifique, certains domaines risquent d’être privilégiés au détriment d’autres moins rentables et 75% considèrent que les scientifiques risques d’être soumis à des pressions allant à l’encontre de l’intérêt général.

·       Seuls 47% ont confiance dans la transparence des scientifiques effectuant des recherches pour des organismes privés.

 

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