Pourquoi la France ne réindustrialisera pas sans une stratégie nationale du repreneuriat
La France mise sur la réindustrialisation, mais néglige un facteur décisif : la transmission d’entreprise.
Dans les dix prochaines années, près de 700 000 sociétés devront être reprises. Faute de repreneurs, des milliers de PME industrielles, artisanales et productives ferment chaque année, emportant savoir-faire, emplois et capacités de production. La politique industrielle reste focalisée sur la création, alors que la continuité productive est son socle oublié. Réindustrialiser, c’est d’abord préserver ce qui existe.
Cette note propose d’intégrer la transmission comme pilier stratégique : fixer des objectifs nationaux de reprises réussies, structurer un véritable parcours repreneur, créer un Indice National de Continuité Productive et un guichet unifié. L’intelligence artificielle doit renforcer cette stratégie en cartographiant les risques, facilitant le matching cédants-repreneurs et sécurisant les deux premières années post-reprise.
La France ne manque pas d’entrepreneurs, mais de repreneurs : sans stratégie nationale du repreneuriat, aucune réindustrialisation durable n’est possible.